Journal 1942 - 1944 (CONTEMPO.)

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Journal 1942 - 1944 (CONTEMPO.) Details

Agrégative d'anglais, Hélène Berr a vingt-et-un ans lorsqu'elle commence à écrire son journal. L'année 1942 et les lois anti-juives de Vichy vont faire lentement basculer sa vie. Elle mourra à Bergen Belsen quelques jours avant la libération du camp. Soixante ans durant, ce manuscrit n'a existé que comme un douloureux trésor familial. Ce n’est qu’en 1992 que Mariette Job, nièce d’Hélène Berr, décide de reprendre contact avec le fiancé d’Hélène,  Jean Morawiecki. En 1994,  il décide de  lui faire don du manuscrit. Ce témoignage éclairé et d’une qualité littéraire exceptionnelle en fait un document de référence. Il a obtenu un très grand succès critique et public. « Au seuil de ce livre », écrit Patrick Modiano à propos du Journal d'Hélène Berr, «  il faut se taire maintenant, écouter la voix d'Hélène et marcher à ses côtés. Une voix et une présence qui nous accompagneront toute notre vie. »

Reviews

Dans la première partie du Journal qu'a soigneusement tenu Hélène Berr apparaît souvent des évocations presque vétilleuses des journées qu'elles passent ordinairement avec des amis et sa famille autant à propos des études qu'elle mène cependant brillamment qu'au sujet des vacances qu'ils passent ensemble dans la campagne de la région parisienne tant la menace des déportations semblent, à ce moment-là, trop lointaine et moins tangible. Puis, après une interruption de près d'un an, tandis que les lois antisémites deviennent sensiblement plus sévères et qu'elle poursuit néanmoins à oeuvrer à l'UGIF en donnant des soins et une aide non moins négligeable à des enfants orphelins, elle reprend l'écriture du Journal avec un ton et des propos nettement plus graves et savants, avec des réflexions sur la mort, la politique et l'injustice à laquelle elle est malheureusement frappée comme avec l'interdiction de continuer des études à la Sorbonne, de devoir porter distinctement une étoile jaune sur la poitrine ou d'entrer dans le dernier wagon du métro. Cette humeur plus grave est d'autant plus manifeste que des nouvelles de déportations de personnes qu'elle connaissait ne cesseront d'augmenter jusqu'à son arrestation au mois de février 1944. Le plus frappant cependant de ce livre reste vraisemblablement la délicatesse et la magnanimité d'Héléne Berr, sensible à la fragilité de la vie, toujours soucieuse de donner une aide et du secours aux plus faibles et de les défendre de toutes ses forces.